N°52
édition du 13 janvier 2012
S'il n'en reste qu'un, il sera celui-là. Hervé Lesur a 60 ans, une longue carrière de directeur de création derrière lui, et depuis la rentrée, une expérience d'auditeur libre à l'Université de Strasbourg (Unistra) en cours... Une rencontre avec l'histoire de l'art et l'histoire du cinéma, qui tourne à la passion. Portrait d'un étudiant pour le moins atypique.
« J'étais tellement pressé de reprendre les cours que je suis venu à l'université le lundi 2 janvier... J'ai mis quelques minutes à comprendre que les vacances de Noël n'étaient pas terminées ! Je suis reparti plutôt déçu », raconte Hervé Lesur. Ce jeune auditeur libre, tout juste libéré de ses obligations professionnelles depuis l'été dernier, s'est précipité illico-presto sur les bancs des amphis de l'Unistra. À son programme : histoire de l'art et histoire du cinéma à haute dose (8 heures de cours le mercredi, quand même !). Alors, soigne-t-il une frustration ? « Mais non. J'ai été directeur de création pendant 40 ans, chez RSCG à Paris, puis chez Publicis à l'agence de Strasbourg, pendant 16 ans. La pub, j'étais tombé dedans quand j'étais petit. C'était vraiment le métier de ma vie et je l'ai fait avec passion. Mais voilà, j'avais fait le tour du propriétaire, c'était le moment de passer à autre chose et j'ai décidé d'explorer deux autres de mes passions : l'histoire de l'art et l'histoire du cinéma. »
Bonheur du savoir et cure de rajeunissement
La passion, on imagine aisément que c'est un mot clé pour définir Hervé Lesur. Il évoque ses cours, ses profs avec un enthousiasme communicatif qui vous pousserait à vous y mettre dans l'instant : « D'abord, c'est une chance extraordinaire que l'université accueille les auditeurs libres et leur permette de bénéficier de ses enseignements. Ensuite, je suis envieux de l'extraordinaire culture des enseignants et de l'aisance avec laquelle ils nous font voyager dans le temps. Par moment, on se croirait transportés dans les ateliers du Titien à Venise. Observer la spontanéité avec laquelle ils enseignent m'a beaucoup aidé dans mon nouveau métier : j'enseigne moi-même la publicité dans une école de communication.»
Pour compléter le -magnifique- tableau, une autre bonne surprise attendait Hervé sur les bancs des amphis : des dizaines d'étudiants, qui lui ont fait un accueil amical. « J'avais un peu peur d'apparaître comme un martien. Quand on a 19-20 ans, une personne de mon âge, ça semble vieux. Et bien, pas du tout. Ils ont été adorables, aidants, m'ont envoyé des cours, des dossiers complémentaires par mail. Résultat, ça m'a donné un bon coup de jeune ! Et ça me rapproche même de mes enfants, qui sont également d'âge universitaire », conclut-il. En résumé, une expérience « tout bénéfice », où le plaisir du savoir se mêle à la cure de rajeunissement. « Au premier trimestre, j'étais tellement grisé que ça m'a occupé complètement. Ce que je voudrais, maintenant, c'est prolonger les cours par un travail plus personnel. Le problème, c'est toujours le même : trouver le temps. C'est injuste, les gens passionnés, comme moi, devraient avoir droit à 10 vies ! »
Caroline Laplane
Nom de code
« Lors de sa création il y a cinq ans, Campus vert faisait partie de l'amicale d'une filière d'ingénierie environnementale. Celle-ci s'est scindée en deux et une partie du groupe, davantage orientée écologie, s'est démarquée, explique Adrien Gontier, président de l'association depuis la rentrée 2011. Le mot “campus” indique notre rapport à l'université et “vert” signifie notre vision alternative et engagée de l'écologie. »
Raison d'être
L'association vise à informer et à sensibiliser le public sur les petits et les grands gestes nécessaires à la sauvegarde de notre planète. « Nous prônons l'écologie au quotidien en essayant de toucher les étudiants, mais aussi les personnels de l'université, avec des actions ouvertes à tous les publics », confie Adrien Gontier, qui est également étudiant en deuxième année de thèse de géochimie.
Lieu de rassemblement
Campus vert ne dispose pas de cafétéria, contrairement à d'autres associations étudiantes. C'est donc dans un local de l'Institut de physiologie et de chimie biologie (IPCB) que l'association se rassemble chaque jeudi à 18h30. Toute personne ayant envie de s'investir dans la vie étudiante, se sentant concernée par le monde qui l'entoure et motivée par un projet, peut se rendre à ces réunions. « Ce local sert aussi de point de dépôt pour les paniers de légumes issus de l'agriculture biologique : les paniers Universi'Terre, une action menée en partenariat avec les Jardins de la Montagne verte, qui emploient 120 personnes, dont certaines en réinsertion », explique le président de Campus vert.
Membres
« Il y a un important turn-over parmi les membres de l'association : chaque année, des étudiants viennent vers nous avec un projet porteur pour que nous les aidions à le mettre en œuvre, puis nous quittent une fois le projet réalisé », poursuit-il. Actuellement, Campus vert compte une trentaine de membres. Le montant de l'adhésion est libre, « purement symbolique » selon son président, puisque les projets sont ensuite financés par des organismes publics comme l'Université de Strasbourg, le Crous, la Ville, etc. Une première, toutefois, cette année : des enseignants-chercheurs ont adhéré à l'association pour montrer leur soutien. « Certains ont même proposé leur aide pour la Semaine de l'environnement. »
Actions
Cette année, la Semaine de l'environnement se tiendra du 26 mars au 1er avril. « C'est une synthèse de tout ce que l'on peut faire dans une année : nous organisons des repas bio, des projections de films, des ateliers pour produire ses aliments, comme le pain, etc. » Si le planning local est encore en cours d'élaboration, le thème national a lui été choisi. Le Grappe, groupement d'associations porteuses de projets en environnement - dont Campus vert fait partie -, a opté pour la performance.
Depuis quelques mois, l'association organise aussi des séances de cinéma le mardi. « Une à deux fois par mois, nous projetons un film en rapport avec l'environnement. En décembre, environ 80 personnes ont assisté à la projection de Food Inc., sur l'impact de l'agro-industrie sur la santé. La prochaine projection aura lieu mardi 17 janvier à l'Institut Lebel : il s'agit du film Homotoxicus, sur les liens entre les substances toxiques que l'on ingère et l'augmentation de certains problèmes de santé. » Le prix d'entrée est libre et le film est suivi d'un repas. Enfin, l'association travaille sur la mise en place d'un jardin partagé sur le campus.
Le mot du président
« N'importe quelle personne peut venir nous donner un coup de main ! Il suffit d'avoir une idée, un projet porteur pour l'environnement ou seulement l'envie de s'intégrer à un projet. C'est une porte que je laisse ouverte à tous. »
Contact
Campus vert, IPCB, 21 rue René-Descartes, Strasbourg
campusvertstrasbourg@gmail.com
http://campusvert.u-strasbg.fr/
Floriane Andrey
Que vous soyez étudiant ou personnel de l'université, la carte Mon pass campus Alsace vous permet d'emprunter les bus et trams de l'agglomération strasbourgeoise. Pour ceux qui n'ont encore jamais activé ce service, la nouvelle application « activation des droits CTS » de votre ENT vous permet d'effectuer très rapidement une demande d'activation auprès de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS). Il s'agit d'un simple formulaire à remplir en ligne qui, après validation, est transmis à la CTS.
Pour activer vos droits de transports, il vous suffit :
Vous pouvez alors charger votre carte d'un titre de transport auprès des distributeurs automatiques des stations tram, des dépositaires CTS, de la boutique commerciale Homme de Fer ou des guichets automatiques du Crédit Mutuel.
Attention : si vous bénéficiez d'un abonnement à tarif réduit, veuillez vous rendre à la boutique commerciale Homme de Fer.
Pour toute question liée aux abonnements ou aux transports
Contactez directement la CTS : Allô CTS 03 88 77 70 70
ou consulter le site www.cts-strasbourg.fr
En cas de difficultés d'utilisation, de dysfonctionnement de l'application ou de questions liées à la carte Mon pass campus Alsace
Contactez le support :
Profil2Pro, nouvelle web émission co-produite par l'Espace avenir et la Direction des usages du numérique, invite les étudiants à découvrir, au fil des thématiques, des témoignages de professionnels, diplômés de l'université et à s'informer sur l'emploi du secteur par le biais d'un produit documentaire.
Ces moments d'échanges permettent ainsi de rendre compte de l'utilité des compétences universitaires acquises et de faire le plein de conseils avisés. Cette année, Profil2Pro a choisi de présenter, au travers de 4 vidéos, les métiers du Web.
L'Université de Strasbourg souhaite renforcer sa communication à destination des étudiants. Huit ateliers thématiques ont été définis lors d'une réunion entre les représentants des associations étudiantes et le service communication, animée par Michel Deneken, premier vice-président, et Pascal Wintz, directeur de la communication.
Ces groupes de travail se réuniront à partir de fin janvier pour dresser un état des lieux de la communication en direction des étudiants, puis participer à la mise en œuvre de nouveaux outils et opérations de communication.
Les ateliers :
Pour participer à l'un de ces ateliers : contacter Christelle Cura (nombre de places limité).
L'École de management Strasbourg propose un cycle de formation pour aider les étudiants en BTS ou en filières universitaires à préparer le concours Passerelle, qui permet d'intégrer une grande école de management. Ce cycle s'organise en huit séances entre février et mai. Une réunion d'information aura lieu le samedi 14 janvier de 9h30 à 11 heures dans les locaux de l'EM Strasbourg. L'occasion de rencontrer les enseignants et de se renseigner sur la scolarité dans une grande école.
L'émission de culture scientifique "La tête au carré", diffusée sur France Inter du lundi au vendredi de 14 à 15 heures, organise depuis le 5 janvier 2012 un concours de création radiophonique. Les étudiants du master 2 "Journaliste scientifique" de l'Université Paris VII et du master 2 "Communication scientifique" de l'Université de Strasbourg proposeront tous les jeudis un module radiophonique de cinq minutes sur un sujet scientifique.
Les modules radiophoniques réalisés par les étudiants de Strasbourg couvrent de nombreuses disciplines scientifiques, à travers des formes diverses : reportages, documentaires, portraits... Les thèmes ont été choisis librement par les étudiants guidés par l'actualité et leurs centres d'intérêt. Ils sont diffusés vers 14 heures 50 sur France Inter, tous les jeudis depuis le 5 janvier 2012.
Le master de Communication scientifique de Strasbourg permet à une quinzaine d'étudiants issus de formations initiales scientifiques (maths, physiques, chimie, biologie, géologie, etc.) d'acquérir des compétences complémentaires en communication et médiation. Pendant deux ans, ils abordent la question de la médiation des sciences au travers d'ateliers très divers comprenant théâtre, radio, film, webdocumentaire et, bien sûr, écriture et journalisme.
Pour toute information complémentaire :
Elsa Poupardin, maître de conférences
Responsable du master de Communication scientifique de Strasbourg
epoupardin@unistra.fr - 03 68 85 07 65
http://master-cs.unistra.fr
Fin novembre dernier s'est tenu « Comm4biotech », un congrès international entièrement organisé par des étudiants.
À l'origine de ce projet : l'association Nouvelle génération de biotechnologistes (NGB) de l'École supérieure de biotechnologie de Strasbourg, l'ESBS. Créée il y a tout juste deux ans, NGB a pour objectif de représenter et d'aider les étudiants en sciences de la vie en France. Pour ce faire, elle s'est rapprochée de l'association européenne des jeunes biotechnologistes, YEBN (Young European Biotech Network) et en est désormais sa branche en France. Elle a également collaboré avec son équivalente, mais bien plus aguerrie, consœur allemande btS (Biotechnologische Studenteninitiative) pour organiser l'événement.
Le congrès portait sur la communication entre scientifiques et la communication des scientifiques vers les non-scientifiques, c'est-à-dire le grand public. La présidente de NGB au moment des faits, Évelyne Gaillard, défend cette thématique en argumentant que les controverses sur des sujets concernant les biotechnologies comme les OGM ou les cellules souches, se multiplient. La société, qui devra faire, en toute connaissance de cause, les choix de vie de demain, doit donc être informée au mieux.
Même disséminés en France, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Suisse, et grâce aux réunions via Skype, les étudiants organisateurs ont réussi à concocter un programme diversifié et complet mêlant conférences, tables-rondes, ateliers et groupes de discussion ; à réunir des intervenants de qualités de plusieurs nationalités et secteurs d'activités ; à trouver des sponsors et à récolter des fonds (entre autres de l'Université franco-allemande). Les résultats sont probants : une centaine d'inscriptions via internet, 40% des participants venant de plus de 50 km voire 600 km de Strasbourg, une prise de conscience de l'importance de la communication.
NGB souhaite désormais développer son site internet sur lequel figureront des idées d'orientations dans les sciences de la vie, des portraits de stagiaires ou de doctorants, des conseils pour les stages, des offres d'emploi... L'association recherche aussi des étudiants pour développer le nouveau projet qui se profile pour 2013.
www.biotechnologistes.fr/
Fanny Del
Le 14 décembre dernier était signée une convention de coopération entre l'Université de Strasbourg (et trois de ses écoles d'ingénieurs intégrées), l'Ensiie(1), et la classe préparatoire ATS (adaptation pour techniciens supérieurs) du lycée Louis Armand de Mulhouse.
La classe préparatoire ATS met à niveau, chaque année, 22 techniciens supérieurs issus de BTS ou DUT industriels et scientifiques, et souhaitant poursuivre leurs études en écoles d'ingénieurs ou à l'université.
Cette convention vise à faciliter l'accès des étudiants de cette classe à trois écoles d'ingénieurs de l'Université de Strasbourg (ENSPS(2), EOST(3), ECPM(4)) ou à l'université. Leur cursus en classe préparatoire ATS sera ainsi validé de manière à permettre, selon les cas et selon les étudiants, une intégration directe ou une admissibilité automatique au concours (pour les écoles d'ingénieurs), ou encore une entrée directe en 3e année de licence ou première année de master dans les filières universitaires de physique, sciences de l'ingénieur, informatique, mathématiques, etc. Un enjeu important pour ces étudiants issus de filières technologique et souvent d'origine sociale modeste.
(1) École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise
(2) École nationale supérieure de physique de Strasbourg
(3) École et observatoire des sciences de la Terre
(4) École européenne de chimie, polymères et matériaux
Le 5 décembre dernier, était inaugurée la version rénovée et liftée du bâtiment B de la cité U Alfred Weiss. Ce bâtiment de 200 logements environ, construit dans les années 60, a été réhabilité dans le cadre du contrat de projet État-région. Une réhabilitation centrée surtout sur la transformation de l'immeuble en bâtiment basse consommation. L'investissement total consenti, d'un montant de 6,25 millions d'euros, a été financé à 48% par l'État, 28% par le Cnous, 12% le Conseil général du Bas-Rhin et 12% la Communauté urbaine de Strasbourg.
Le musée EDF Électropolis et la Nef des sciences, avec le parrainage de la société Alexander Burkle, lancent la 3e édition du trophée Électis de l'électricité et du développement durable.
Ce concours est ouvert aux lycéens et aux étudiants inscrits dans un établissement français. Deux prix de 2 500 euros sont à gagner pour les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que le trophée Électis, qui distinguera le plus innovant des lauréats (2 500 euros supplémentaires). Les projets lauréats devront être réalisés l'année suivante, en 2012-2013.
• 14% des effectifs étudiants
• 32% en droit, économie, gestion
• 28% en arts, lettres, langues
• 26% en sciences humaines et sociales
• 14% en sciences et technologies
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 25 janvier midi pour une parution le vendredi 27 janvier 2012.
Consultez les dates des prochains numéros.
